Portraits

Naoko Poirel-Tamae, Directrice opérationnelle, GR Management

groupe-gr-54-image-5648596527
Share
07/29/2020

-Vous avez commencé votre carrière aux États-Unis avant de vous installer en France en 2008. Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

D’origine japonaise, j’ai commencé ma carrière professionnelle aux États-Unis, notamment pour un groupe pharmaceutique basé en Floride et racheté par une société japonaise. Avec ma double culture, mon rôle était de faire le pont entre les deux directions, deux visions du business. Mon poste était plus particulièrement dédié à des missions RH, avec la mise en place d’une politique commune de bonus, la création d’un comité RSE, etc.
En 2008, nous avons décidé avec mon mari, qui est français, de venir nous installer à Paris.

-Vous travaillez depuis 12 ans chez GR : comment avez-vous rencontré l’équipe ?

À mon arrivée en France, je ne parlais pas un mot de français ! Et avec la crise financière de 2008, la période n’était pas vraiment propice à une recherche d’emploi. Mais j’ai eu l’opportunité de rencontrer Diane Picandet du groupe GR et ses associés qui m’ont fait confiance et qui m’ont formée au recrutement et à la chasse de top managers, notamment de profils internationaux. Toutefois, avec le contexte économique, les missions de recrutement pour ce type de profils se raréfiaient. De mon côté, je voyais qu’il y avait une véritable demande pour le recrutement de middle managers, notamment dans le domaine du marketing, du développement commercial, de la finance ou de l’informatique. J’ai alors proposé la création d’une activité dédiée aux middle managers. Malgré ma jeune expérience, les fondateurs de GR m’ont donné ma chance et j’ai eu une totale autonomie pour développer cette activité. Douze ans après, le département a bien grandi - j’ai débuté l’activité seule et nous sommes aujourd’hui 4 - et je suis ravie de poursuivre ma route avec toute l’équipe GR !

-Vous êtes directrice opérationnelle de la business unit GR Management : quels types de profils recrutez-vous ?

GR Management est spécialiste du recrutement de cadres supérieurs et moyens à caractère international, plus particulièrement pour les directions générale, commerciale, RH, marketing, et finance. Nous travaillons pour des entreprises internationales ayant une activité en France et exerçant dans différents secteurs (retail, luxe, automobiles, industrie, etc.), pour lesquels nous recrutons des managers pour leurs filiales françaises (président, directeur, directeur commercial, directeur d’usine, directeur administratif et financier, etc.). Notre activité demeure très internationale.

-Vous travaillez pour de nombreuses sociétés japonaises et coréennes implantées en France. Pouvez-vous revenir sur cette spécificité ?

Du fait de mes origines et de mon parcours professionnel, nous avons effectivement développé de fortes relations avec les sociétés japonaises implantées en France, et plus récemment avec les entreprises coréennes (nous avons recruté il y a deux ans une consultante d’origine coréenne). Outre le recrutement de profils occidentaux pour leurs filiales en France, nous pouvons également accompagner notre clientèle asiatique dans le recrutement de profils internationaux hors France : nous avons ainsi recruté un directeur général pour la filiale polonaise d’un groupe japonais.

Compte-tenu des profils très spécifiques, voire rares, que nous recrutons, et fort de notre expérience et de nos réseaux, nous sommes capables de nous adapter à la demande du client et de travailler avec des consultants internationaux implantés sur place.

-En douze ans d’expérience sur le marché du recrutement en France, quelles évolutions avez-vous remarquées ?

Sans surprise, LinkedIn a clairement fait évoluer le métier d’executive search. À mon arrivée en France, le réseau social en était à ses débuts, il est aujourd’hui largement utilisé pour tout type de profils, de métiers.
Avant l’apogée de LinkedIn, il est vrai que le ciblage était davantage chronophage, notamment pour certains profils techniques, moins visibles que d’autres (comme le back office, par exemple). Nous passions alors beaucoup de temps à lire les annuaires de grandes écoles, ou encore au téléphone, tentant de passer la barrière de la standardiste ! Aujourd’hui, malgré les nouveaux outils, notre rôle reste le même : capter l’intérêt du candidat, susciter son attention. Pour cela, il faut parfaitement comprendre et connaître son client, son activité et passer beaucoup de temps avec les candidats. Et c’est ce qui continue de m’animer !

-Quelles sont les spécificités d’un recrutement dans un contexte international ?

Au-delà même de la langue, il y a des codes culturels qui divergent : par exemple, en entretien, la gestuelle n’est pas la même, ou encore les règles applicables en matière de CV sont différentes. Certains de nos clients viennent rencontrer les candidats en arrivant pour la première fois en France. Notre rôle est alors primordial, nous avons une vraie mission pédagogique, du côté du client comme du côté du candidat, afin de préparer au mieux aux futurs échanges et entretiens.

Back to news
top