Exigence de justice, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est aussi un levier de la performance de l’entreprise.
L’Index de l’égalité a été conçu comme un outil pratique pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes au sein des entreprises. Basé sur 5 indicateurs, l’Index mettra en évidence l’engagement de l’entreprise en faveur de l’égalité mais aussi, le cas échéant, les points sur lesquels agir pour résorber les inégalités.
Téléchargez le Tableur de calcul de l’Index, qui intègre toutes les opérations et les règles de calcul. Il vous permettra d’obtenir à partir de vos données votre résultat pour chaque indicateur et votre résultat global, disponible ici.
L‘écart de rémunération
comparaison des rémunérations moyennes des femmes et des hommes, par tranche d’âge et par catégorie socio-professionnelle (ou par classification ou par méthode de cotation spécifique). Si l’effectif retenu (groupes valables) est inférieur à 40% des effectifs totaux, ce premier indicateur, qui compte pour 40% de la note, n’est pas calculable et l’Index non plus. Les autres indicateurs doivent toutefois être calculés.
Nb de points max de l'indicateur Ent +250 salariés : 40 points. / Ent -250 salariés : 40 points.
L’écart de répartition des augmentations individuelles
Entre les femmes et les hommes. L’indicateur se calcule en comparant le pourcentage de salariés augmentés parmi les hommes et parmi les femmes. Sont uniquement prises en compte les augmentations individuelles du salaire de base qui ne correspondent pas à des promotions (c’est-à-dire ne correspondant pas à un passage à un niveau ou un coefficient supérieur).
Nb de points max de l'indicateur : Ent +250 salariés : 20 points. / Ent -250 salariés : 35 points.
L’écart de répartition des promotions entre les femmes et les hommes.
L’indicateur se calcule en comparant le pourcentage de femmes promues (ayant accédé à un niveau ou un coefficient hiérarchique ou groupe de postes supérieur) à celui des hommes.
Nb de points max de l'indicateur : Ent +250 salariés : 15 points. / Ent -250 salariés : N/A.
Le pourcentage de salariées augmentées au retour de congé de maternité avant la fin de l’année de référence.
L’indicateur concerne les salariées qui sont rentrées de congé de maternité durant la période de référence annuelle. Parmi ces salariées, seules sont prises en compte celles ayant eu un congé maternité durant lequel des augmentations salariales ont eu lieu. L’indicateur se calcule en comparant le nombre de salariées ayant bénéficié d’une augmentation à leur retour de congé maternité, avant la fin l’année de référence, au nombre total de salariées de retour de congé maternité.
Nb de points max de l'indicateur : Ent +250 salariés : 15 points. / Ent -250 salariés : 15 points.
Le nombre de personnes du sexe sous-représenté dans les 10 plus hautes rémunérations
L’indicateur permet d’apprécier la parité parmi les dix plus hautes rémunérations de l’entreprise.
Nb de points max de l'indicateur : Ent +250 salariés : 10 points. / Ent -250 salariés : 10 points.
L’Index Global varie ainsi de 0 à 100 points :
Les entreprises doivent chaque année avant le 1er mars :
Si l’entreprise obtient moins de 75 points sur 100, elle devra mettre en œuvre des mesures de corrections qui lui permettront d’atteindre au moins 75 points, dans un délai de 3 ans. Ces mesures pourront être annuelles ou pluriannuelles et seront définies :
Les entreprises qui n’auraient pas publié leur Index de l’égalité ou pris les mesures correctives en cas d’Index inférieur à 75 points ou négocié d’accord sur l’égalité professionnelle s’exposent à une pénalité financière, jusqu’à 1% de leur masse salariale.
A partir du 1er mars 2022, les entreprises d’au moins 1000 salariés, et à partir du 1er septembre 2022, celles de de plus de 250 et de moins de 1000 salariés qui n’auront pas atteint 75 points au bout de 3 ans seront passibles d’une pénalité financière, jusqu’à 1% de leur masse salariale (article L. 1142-10 du code du travail). La Direccte peut accorder un délai supplémentaire d’un an maximum aux entreprises selon leur situation (difficultés économiques, restructuration ou fusion…).