La responsabilité sociale et environnementale est encadrée par plusieurs textes législatifs. Loi Climat, la Taxonomie, Loi LOM : toutes les lois à connaître concernant la RSE pour les entreprises.
Découvrez une synthèse des différentes réglementations dans cet article.
Issue des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, la loi lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets a été promulguée et publiée au Journal officiel le 24 août 2021. L’objectif est d’accélérer la transition écologique de la société et de l’économie française.
Elle s’articule autour de 5 thématiques :
Elle impose à l’Etat le respect del’objectif européen d’une baisse de 55% des GES d’ici 2030. La Loi Climat impose aux entreprises une certaine réglementation visant à réduire leur impact sur l’environnement.
Depuis mars 2022, les publicités pour les secteurs de l'automobile et de l'électroménager sont obligées d’afficher le score carbone, l’étiquette énergie ou encore la classe d’émissions de dioxyde de carbone pour les voitures. Aussi, depuis le 1 er juillet 2022, la distribution d’échantillon “sans demande de la part du consommateur” a été interdite. La publicité par avions publicitaires est désormais interdite depuis le 1er octobre 2022.
Une proposition a été formulée pour rendre obligatoire l’éco-score, c’est-à-dire une étiquette environnementale créée pour informer les consommateurs des impacts, sur le climat notamment, des produits et services.
Les nouvelles constructions de plus de 1000 m2 d'emprise au sol (dédiées à une exploitation commerciale, un usage industriel ou artisanal ou au stationnement public couvert) ont l’obligation de végétaliser ou d’équiper de dispositifs de production d'énergie renouvelable 30 % de la surface de leur toiture.
A partir du 1 er juillet 2023, cette obligation sera étendue aux bâtiments commerciaux, logistiques et artisanaux de plus de 500 m² et aux bâtiments de bureaux de plus de 1000 m². De plus, La loi Climat octroie au CSE de nouvelles attributions en matière d’écologie.
La Loi Climat ajoute un forfait mobilité durable de 600€ / an pour les salariés. —> La loi Climat oblige les entreprises de plus de 50 salariés, dotées d’au moins un délégué syndical, l’intégration du sujet mobilité domicile-travail lors des négociations annuelles obligatoires.
Les entreprises ont l’obligation d'inclure les émissions de GES liées au transport (amont/aval) dans la DPEF (déclaration de performance extra-financière) et l’associer à un plan d’action. Les entreprises concernées par la DPEF :
Quelles entreprises sont concernées par la Loi Climat : La loi climat comprend beaucoup de mesures et chaque mesure concerne une catégorie d’entreprise bien précise. Reportez-vous à la réglementation pour trouver le cas de figure vous concernant : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043956924
La Taxonomie verte désigne la classification des activités économiques ayant un impact favorable sur l’environnement. L’enjeu consiste à définir précisément les seuils d’émissions en-dessous desquels les activités économiques sont considérées comme vertes, et à définir un vocabulaire commun.
Une activité est considérée comme durable si elle correspond au moins à 1 de ces 6 objectifs :
Une activité économique est alignée avec la taxonomie lorsqu’elle répond aux quatre conditions suivantes :
Les entreprises concernées par la Taxonomie Européenne :
Janvier 2022 Obligation de déclaration d’éligibilité des activités et investissements à la taxonomie pour toutes les entreprises concernées par la réglementation (exercice 2021)
Juillet 2022 Publication du rapport d'application à la taxonomie verte.
Janvier 2023
Obligation de déclaration d’alignement des activités à la taxonomie pour les grandes entreprises
Janvier 2024
La Loi d'Orientation des Mobilités a été publiée au Journal officiel le 26 décembre 2019. Cette loi a été mise en place en vue de faire face aux problématiques de l’enclavement des territoires ruraux, au recours excessif aux véhicules polluants et à l’urgence environnementale et climatique. Elle va donc transformer en profondeur la politique des mobilités. Les objectifs de la loi LOM permettront d’améliorer concrètement les déplacements au quotidien pour tous les citoyens et dans tous les territoires grâce à des solutions de transports plus accessibles, plus adaptées à la diversité des besoins et plus propres.
La Loi LOM doit permettre d’atteindre 4 objectifs :
À défaut d’accord sur les mesures visant à améliorer la mobilité domicile – travail des salariés, les entreprises de plus de 50 salariés doivent élaborer un PDM : Plan De Mobilité employeur. Cela consiste à évaluer l’offre de transports existante en analysant les trajets domicile-travail effectués par les employés et établir un plan d’action visant à les optimiser.
Afin de mieux comprendre comment les collaborateurs se rendent au travail et quels sont les freins à l’utilisation des modes de transport plus vertueux, vous pouvez mettre en place un questionnaire en ligne (sur Google Forms par exemple)
Quelques idées d’actions à mettre en place dans le cadre de la loi LOM :
Grâce à la loi LOM, l’employeur pourra contribuer aux frais de transports personnels entre le domicile et le lieu de travail des salariés à travers le forfait mobilité durable (500 €/an ou 600 €/an en cas de cumul avec un abonnement de transport en commun). La contribution est exonérée d’imports et des cotisations sociales. Les moyens de transports concernés sont :
Dans le cadre de la loi LOM, les entreprises gérant plus de 100 véhicules légers devront consacrer un quota minimal de véhicules à faible émission de CO2lors du renouvellement annuel de leur parc :