Carrière & Conseils

Gros plan sur le profil d'assistante juridique

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20/12/2016

Un cabinet d’avocat est loin d’être une entreprise classique ! Aucun avocat n’est formé au management donc il est très difficile pour les assistantes juridiques d’être face à des personnes qui travaillent habituellement seules. » Nathalie Sevestre le répète aux assistantes juridiques qui suivent ses formations : « La qualité première qu’il faut avoir c’est une véritable personnalité ! Les avocats ne sont pas dans un esprit d’organisation ou de gestion du temps. Il faut oser les attraper au vol, oser leur demander quel dossier prioriser par exemple. C’est loin d’être facile car cela engendre beaucoup de stress et de pression. » Au-delà des fonctions traditionnelles, l’assistante juridique peut avoir à élaborer des contrats simples, suivre des procédures administratives, assurer une veille réglementaire…

« Toutes ces obligations font d’elle une valeur sûre sur le marché du travail. On sait qu’elle peut faire face à un niveau d’exigence élevé. Il est donc très fréquent qu’elle intègre ensuite des banques d’affaires ou des assurances », explique Stéphane Actis. Car désormais les assistantes juridiques ne restent plus accrochées à leur poste aussi longtemps qu’auparavant, et profitent du besoin en recrutement des cabinets pour parfaire leur expérience et toucher à de nombreux domaines. « Les cabinets veulent d’ailleurs recruter des assistantes ayant déjà fait un parcours chez des concurrents et connaissant les différents outils informatiques ». Quant au niveau d’anglais, il doit être excellent. « C’est la langue professionnelle aujourd’hui », souligne Nathalie Sevestre. « C’est pour cela que nous faisons du sur-mesure en termes de formation. Il est indispensable de travailler avec elles exclusivement sur des sujets qu’elles traitent au quotidien. L’anglais des affaires nécessite une formation d’au moins 30 à 40 heures, et un réel investissement personnel. » Des salaires en hausse, mais…

Les formations axées sur la communication sont plébiscitées. « Il est important d’aborder tous les axes de communication que ce soit avec les clients internes, les autres assistantes, les clients externes… La demande qui revient le plus souvent est de savoir comment appréhender les conflits naissants », précise Nathalie Sevestre. Côté salaire, l’évolution est à la hausse « pour les bons profils ! » souligne Stéphane Actis. « Les assistantes savent qu’elles peuvent être exigeantes. Le niveau devrait donc être supérieur à celui de l’an passé. En revanche, concernant les assistantes moins expérimentées, les salaires risquent de stagner voire baisser car ils ont fortement augmenté ces dernières années et les cabinets d’avocats commencent à enrayer ce phénomène car le niveau n’est plus rationnel. » Aujourd’hui, le salaire de l’assistante juridique descend rarement en dessous de 30 000 € brut/an. En moyenne, il se situe entre 32 000 € et 42 000 €.

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